Après le sommet du G-20, le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman peut rentrer chez lui en toute sécurité, sachant que la position de son pays et de son pays dans le monde reste largement inchangée.
Tous les regards étaient tournés vers le prince héritier de l’Arabie saoudite, Mohammed bin Salman, surnommé MBS, lors du Sommet du G-20 qui s’est tenu la semaine dernière à Buenos Aires, en Argentine. Il s’agissait de son premier événement public international depuis l’accusation de complicité dans l’exécution horrible du célèbre journaliste saoudien et chroniqueur du Washington Post, Jamal Khashoggi, à Istanbul, en Turquie, il y a deux mois.
Le G-20, qui regroupe les économies les plus grandes et les plus puissantes du monde, se réunit le plus souvent pour faire face aux défis économiques de portée mondiale, tels que la récession mondiale de 2007-2009 ou les tensions commerciales d’aujourd’hui. Parmi les participants de cette année, on comptait un assortiment hétéroclite de dirigeants mondiaux qui ne pourraient souscrire à ce qui était auparavant le mantra de l’organe économique, l’ordre international libéral. Le « America Firster » Donald Trump ; les révisionnistes Vladimir Poutine de Russie et Xi Jinping de Chine ,le nouveau venu et défenseur de l’ordre mondial, Emmanuel Macron de la France et le populiste de droite Giuseppe Conte étaient présents. MBS et son principal accusateur, le président turc Recep Tayyip Erdoğan ont piqué l’affaire et ont capté une part importante de l’attention des médias.
L’unilatéraliste stentorien Trump devait s’attaquer au président Xi à propos de la guerre commerciale grandissante des deux pays. La rhétorique croissante entre les goliaths économiques du monde a secoué les marchés internationaux. De nombreux grands dirigeants occidentaux présents ont rencontré des problèmes chez eux, notamment la Britannique Theresa May, l’Allemande Angela Merkel et le Français Macron. Leur présence semblait pathétiquement marginale.