Charles Michel demande au Parlement de voter sur l’accord de migration internationale qui a divisé son gouvernement.
Le Premier ministre belge, Charles Michel, a déclaré qu’il demanderait au Parlement de se prononcer sur la signature d’un accord sur les migrations internationales afin d’empêcher le gouvernement de s’effondrer.
Michel s’est opposé à son partenaire de coalition, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), pour savoir si la Belgique devait signer le Pacte mondial sur les migrations des Etats-Unis, un accord qui a été vivement critiqué par les partis d’extrême droite et de droite.
Après des jours de discussions tendues, Michel a annoncé mardi qu’il demanderait au parlement national de se prononcer sur l’accord. « Le Parlement est la maison de la démocratie… Je suis convaincu que le moment est venu pour le Parlement de faire un choix », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Des dirigeants du monde entier vont signer l’accord la semaine prochaine à Marrakech, au Maroc. Le pacte, qui n’est pas contraignant, établit un « cadre de coopération » pour faire face aux migrations internationales. Les signataires s’engagent, par exemple, à limiter la pression sur les pays comptant de nombreux migrants et à promouvoir l’autosuffisance des nouveaux arrivants.
Plusieurs pays européens, dont la Pologne, la Hongrie, l’Italie et l’Autriche, se sont retirés du pacte de migration américain. D’autres, dont le Danemark et les Pays-Bas, ont eu du mal à fournir un soutien sans faille à l’accord.
La coalition de centre-droit dirigée par Michel est sur le point de s’effondrer depuis que le nationaliste flamand N-VA, le plus grand parti du pays, a annoncé qu’il ne signerait pas l’accord.
« Notre crédibilité est en jeu », a déclaré Michel, mardi. « Nous sommes membre du Conseil de sécurité. Nous avons une solide réputation en Europe. » Le parlement national doit débattre de la question mercredi matin, mais aucun vote n’a été prévu pour e moment. Cependant, un vote serait probablement adopté avec le soutien des partis d’opposition du centre et de la gauche.
Si cela se produisait, cela pourrait pousser la N-VA à quitter le gouvernement, laissant Michel sans majorité au parlement et risquant ainsi de déclencher des élections anticipées au début de la nouvelle année. La Belgique est actuellement confrontée aux élections régionales, fédérales et européennes de 2019.
Avant que le Parlement ne vote sur l’accord américain, les partenaires gouvernementaux de Michel ont ajouté une « note explicative » à l’accord qui atténue les engagements du pays ; une manœuvre politique qui a aidé d’autres gouvernements européens à parvenir à un consensus en faveur du texte américain.
« Je vais à Marrakech », a déclaré Michel, « où je communiquerai l’opinion du Parlement ». Dans les prochains jours, on ne manquera pas de voir comment se passera la signature de ce pacte. Avec la présence du Premier ministre belge, Charles Michel, à cette signature qui aura lieu, on s’attend à des discussions qui auront forcément un impact sur la situation de la Belgique au plan national et international.