La violence qui a balayé la France a choqué le gouvernement du président Macron. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé que les hausses de taxes controversées sur le carburant seraient suspendues.
« Tout le monde devrait être » sourd ou aveugle « pour ne pas voir ou entendre la colère qui roule dans les rues », a déclaré Philippe devant une Assemblée nationale visiblement tendue. « Mais aucun impôt ne devrait mettre en danger l’unité de la nation », a-t-il ajouté. C’est un énorme changement de tact pour un gouvernement dont le président a promis lors de sa campagne électorale qu’il ne se prosternerait jamais comme l’auraient prétendument fait ses prédécesseurs.
Dans les heures qui ont suivi, Philippe a pris la parole devant l’Assemblée nationale française en expliquant que les taxes qui avaient conduit aux émeutes à grande échelle seraient effectivement suspendues, mais seulement pendant six mois, afin de permettre un dialogue permettant de résoudre le différend.
Mais la réaction de certains députés a été accablante : « Si votre seule réponse, Monsieur le Premier ministre, est la suspension des taxes sur les carburants de Macron, vous n’avez toujours pas compris la gravité de la situation », déclare Damien Abad, de droite. Les Républicains ont déclaré : « Vos annonces d’aujourd’hui condamnent les Français à quelques mois de retard, mais ce qu’ils vous demandent, ce n’est pas la suspension mais l’annulation des taxes sur l’essence ».
Alors que le gouvernement français fait face à la crise à l’Elysée, la frustration continue de faire rage en France. Alors que les manifestants se font dire que la violence ne sera plus tolérée, de nouvelles manifestations se sont manifestées dans tout le pays par lesGilets jaunes, tel que c’est le cas à Lille, dans le nord de la France, où un sit-in pacifique se poursuit. Ce qui a commencé avec la taxe sur les carburants, est maintenant un mouvement anti-Macron qu’on accuse de favoriser les riches. Cette situation va-t-elle cesser un jour ? Tout dépendra du gouvernement du Président Macron.